1702,
la naissance du
Château de Ferrand

à l’origine du château : Elie de Bétoulaud,
précurseur du siècle des Lumières

De la joie
avant toute chose !

Avocat, poète, urbaniste visionnaire, courtisan, collectionneur de curiosités, mécène, Elie de Bétoulaud est tout ceci à la fois. Cette personnalité riche et joyeuse va fonder Ferrand à son image.

L’existence du Château de Ferrand débute au tout début du XVIIIe siècle par l’histoire d’une immense considération. Celle d’Elie de Bétoulaud vis-à-vis de son bon roi Louis XIV dont il admire tout : la grandeur, l’influence, et l’amour des arts en général et des belles-lettres en particulier.

Un hommage
à la mesure du Roi Soleil

Elie de Bétoulaud, en digne gentilhomme de son temps, entretient avec la nature un rapport symbolique, sensible et sensuel. Comme sa grande amie la poétesse Madeleine de Scudéry, il connaît sur le bout des doigts la Carte de Tendre, cette carte qui traduit les paysages en sentiments. Esthète enthousiaste, il veut rendre hommage à Louis XIV. Elie de Bétoulaud, à l’instar de son roi-Soleil adoré, voit grand. Une position dominante dans le vignoble de Saint-Émilion, un ciel immense, une vue exceptionnelle sur la vallée de la Dordogne, un climat clément : voici le parfait écrin de son admiration ! Ce sera ici et pas ailleurs.

Alors comme un miroir à l’élégance, à l’excentricité et à la joie de Versailles, Elie de Bétoulaud fait édifier Ferrand. Un domaine dont les secrets n’ont peut-être pas tous été encore livrés.

Où de mystérieuses grottes
font leur apparition

Légèrement en contrebas du château, voici les mystérieuses grottes de Ferrand, au plan en forme de lyre, ouvertes sur la vallée de la Dordogne. La célébration de l’harmonie de la nature trouve là une expression idéale : Elie de Bétoulaud en fit un cabinet de curiosité où s’entassaient fossiles, coquillages rares et sculptures parmi lesquelles les invités avertis reconnaissaient les figures d’Hercule, de César, d’Auguste, de Mars, et bien entendu… de Louis XIV.

Louis XIV ne connaîtra jamais le Château de Ferrand que de nom et Elie de Bétoulaud ne connaîtra jamais Louis XIV que de réputation. C’est en se rendant en calèche à Paris pour le rencontrer que l’avocat-artiste mourra, d’une crise cardiaque.

Sans descendance directe mais poète jusque dans l’au-delà, Elie de Bétoulaud lèguera le Château de Ferrand par concours de poésie à ses arrière-petits-neveux, parmi lesquels le marquis de Mons, qui, de génération en génération conserveront le château jusqu’en 1978.

au XXe siècle, premier tournant
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